
Hace unas semanas, tuve la oportunidad de descubrir los archivos de la asociación. Estos fueron constituidos por Choucas y Vincent Petty (2 personajes emblemáticos de los Amigos de la Facha).
Muchos documentos, que relatan la historia de nuestra asociación, fueron almacenados en una cantina y muchas cajas de mudanza. Unas pocas personas tuvieron el privilegio de tener acceso a ellas. Muchas gracias al padre Mérillon por haber abierto su presbiterio para almacenarlas, con cierta urgencia.
En esta fecha tan especial, el 14 de octubre, en la multitud de papeles encontrados, hay un texto que me llamó la atención: el relato del accidente, narrado por el guía de la expedición: Vincent Petty.
Me di cuenta de que a fuerza de contar el desarrollo de este accidente, todo el mundo era capaz de distorsionar la realidad sin darse cuenta.
Espero que todos puedan descubrir o redescubrir lo que Maïté, su marido, su hermano y Vincent Petty, experimentaron entre la cumbre y el Col de la Grande Fache en la tarde del 14 de octubre de 1941.
«A la vuelta de una subida en la cresta muy nevada, hacia las 6 de la tarde, una joven mujer, Mme Maïté Chevalier (de Le Mans, de soltera Doubliez, originaria de Tarbes) se deslizó sobre una losa de nieve congelada y se desplomó hacia los picos de la cara norte del Grande Fache. Su piolet se rompió. Sólo quedaba la parte superior de su muñeca, sostenida por una correa improvisada (la correa de una cámara). Nada podía impedir que se estrellara a 800 metros de profundidad porque la nieve ya se había endurecido bajo el efecto del viento de la tarde; ¡el sol se acababa de poner!
Entonces surgió una invocación a la Virgen María y… …parecía como si una mano invisible estuviera clavando el trozo de piolet restante en el guardia. El firmante, que dirigió el grupo (el Sr. y la Sra. Chevalier y su hermano, el Sr. Jean Doubliez) y que talló los escalones para llegar a la víctima del accidente, puede declarar bajo juramento lo siguiente: 1° El piolet fue introducido hasta la guardia – 2° Se clavó en el único agujero de la nieve todavía blanda, un agujero protegido del viento por una gran roca – 3° La desafortunada mujer fue suspendida en el vacío por su muñeca derecha – 4° El firmante había aconsejado con insistencia al interesado que compensara la falta de una correa con la correa de la cámara que la sujetaba – 5° Después de infinitas precauciones, la sacaron de allí y se descubrió que aparte de una conmoción nerviosa muy explicable, la Sra. Chevalier no tenía ni un rasguño!
En la cresta, pronto hay tres personas «conmocionadas» y su compañero en una noche de tinta… La joven llora y ríe a su vez, se niega a tomar los pasillos nevados. Hay que bajar a cualquier cresta por pasajes desconocidos para los escaladores. Ningún incidente en esta larga e incierta caminata. El firmante a la cabeza es como si se guiara por una voz interior o un instinto hasta ahora desconocido. No es un error informar: «va» a todas partes!
En el paso nos abrazamos espontáneamente y damos gracias a Dios con un inolvidable «Magnificat». Fue entonces cuando el Sr. y la Sra. Chevalier decidieron ofrecer una estatua de Nuestra Señora en memoria de esta protección. Volveremos a instalarlo en la cumbre al año siguiente. Mientras tanto, los sobrevivientes harán una peregrinación a Lourdes… «
Texto de Vincent Petty

Il y a quelques semaines, il m’a été donné la possibilité de découvrir les archives de l’association. Ces dernières ont été constituées par Choucas et Vincent Petty (2 personnages emblématiques des Amis de la Fache).
De nombreux documents, relatant l’histoire de notre association, ont été entreposés dans une cantine et de nombreux cartons de déménagement. Quelques personnes ont eu le privilège d’y avoir accès. Un grand merci à l’Abbé Mérillon d’avoir ouvert son presbytère pour les stocker, dans une certaine urgence.
En cette date, si particulière, du 14 octobre, dans la multitude de papiers retrouvés, il y a un texte, qui a retenu mon attention : le récit de l’accident, narré par le guide de l’expédition : Vincent Petty.
Je me suis rendue compte qu’à force de raconter le déroulé de cet accident, chacun a pu déformer la réalité, sans s’en rendre compte.Je ne me permettrais, en aucun cas, de modifier la moindre virgule, de ce texte que je vous livre brut.
J’espère que chacun pourra découvrir ou redécouvrir ce que Maïté, son mari, son frère et Vincent Petty, ont vécu entre le sommet et le col de la Grande Fache, en fin d’après-midi le 14 octobre 1941.
« Au retour d’une ascension sur l’arête très enneigée, vers 18h, une jeune femme Mme Maïté Chevalier (du Mans, née Doubliez, originaire de Tarbes) glissa sur une plaque de neige gelée et culbuta vers les à-pics de la face nord de la Grande Fache. Son piolet se brisa. Il ne resta à son poignet que la partie supérieure de celui-ci retenue par une dragonne de fortune (la courroie d’un appareil photo).
Rien ne pouvait plus l’empêcher de s’écraser 800 mètres plus bas car la neige s’était déjà durcie sous l’effet du vent du soir ; le soleil venait de se coucher !
Une invocation à la Vierge jaillit alors et … « on eut dit qu’une main invisible enfonçait jusqu’à la garde le morceau de piolet restant ». Le signataire, qui conduisait le groupe (Mr et Mme Chevalier ainsi que le frère de celle-ci, Mr Jean Doubliez) et qui tailla des marches pour atteindre l’accidentée, peut attester sous serment ce qui suit : 1° Le piolet était enfoncé jusqu’à la garde – 2° Il s’était fiché dans le seul trou de neige encore molle, un trou protégé du vent par un gros rocher – 3° La malheureuse était suspendue dans le vide par le poignet droit – 4° Le signataire avait fortement conseillé à l’intéressée de suppléer à l’absence de dragonne par la courroie d’appareil photo qui la retenait – 5° Après d’infinies précautions, elle fut tirée de là et l’on dût constater qu’hormis une commotion nerveuse très explicable, Mme Chevalier n’avait pas une égratignure !
Sur l’arête, il y a bientôt trois « choqués » et leur compagnon dans une nuit d’encre … La jeune femme pleure et rit tour à tour, elle refuse de prendre les couloirs enneigés. Il faut descendre à toute arête par des passages inconnus des grimpeurs. Aucun incident dans cette longue marche incertaine. Le signataire en tête est comme guidé par une voix intérieure ou un instinct jusqu’alors inconnu. Pas une erreur à signaler : « ca passe » partout !
Arrivés au col nous nous embrassons spontanément et nous remercions Dieu par un « Magnificat » inoubliable. C’est alors que Mr et Mme Chevalier décident d’offrir une statue de Notre Dame en souvenir de cette protection. On reviendra l’installer à la cime l’année suivante. Les rescapés, en attendant feront un pèlerinage à Lourdes… »
Texte de Vincent Petty